Les différents types de financement pour une entreprise
Lorsque l’on décide d’entreprendre un projet, qu’il soit personnel ou professionnel, l’une des questions qui se posera inévitablement sera celle du financement. Il en va de même pour la création d’une entreprise. En effet, plusieurs modes de financement sont envisageables lorsqu’on souhaite se lancer dans la création de son activité ou mettre en place un nouveau projet. Selon vos besoins et vos apports personnels, certaines méthodes seront plus adaptées que d’autres. Vous ne savez pas laquelle choisir ? Pas de panique, on vous explique tout dans ce nouvel article.
Les financements internes
Dans un premier temps, on peut classer les différents types de financement d’entreprise en deux grandes catégories : les financements internes et les financements externes. Les financements internes correspondent à la capacité de l’entreprise à s’autofinancer, notamment grâce à des apports personnels. Plusieurs types de financement interne existent.
Les fonds propres
En premier lieu, les fonds propres correspondent aux sommes versées par les associés et les actionnaires. Ils proviennent des apports en capital, mais peuvent également inclure des subventions d’investissement.
Le capital social, par exemple, correspond à l’apport initial en capital des associés lors de la création de l’entreprise. Ces fonds sont considérés comme définitifs et doivent rester durablement dans l’entreprise. Ils ne peuvent être récupérés qu’en cas de liquidation de la société ou par le biais de la vente d’actions, de parts sociales ou de titres reçus en échange des apports.
Ce capital initial est versé sur un compte bancaire ou auprès d’un notaire pendant la signature des statuts de l’entreprise. Par la suite, ces fonds sont injectés dans la société après son immatriculation et peuvent être utilisés comme investissements pour financer les besoins d’exploitation de l’entreprise.
Le compte de l’exploitant, quant à lui, intervient dans le cadre d’une entreprise individuelle, c’est-à-dire sans capital social ni compte courant d’associé. Ce compte détaille les apports en fonds ainsi que les retraits effectués par l’exploitant. L’exploitant n’est pas tenu de conserver ses apports dans l’entreprise, ce qui rend ce compte fluctuant.
Les subventions d’exploitation sont des fonds généralement versés par des collectivités territoriales, sans obligation de remboursement pour l’entreprise. Ces fonds sont inscrits dans les capitaux propres et mis à disposition de l’entreprise de manière définitive (sauf en cas de non-respect des conditions imposées par la collectivité). Les subventions d’exploitation servent principalement à financer des charges d’exploitation et sont intégrées au résultat, au même rythme que l’amortissement du bien financé (par exemple, un amortissement sur 10 ans implique que l’entreprise intègre chaque année 10 % de la subvention reçue en produit).
Enfin, la levée de fonds consiste à faire entrer des investisseurs extérieurs dans le capital de l’entreprise. Ces investisseurs apportent des fonds propres ou quasi-propres en contrepartie d’une participation au capital social de la société. C’est une solution largement privilégiée par les start-ups, notamment. Cependant, les levées de fonds s’adressent surtout à des entreprises à fort potentiel ou à des activités innovantes, car les investisseurs cherchent à réaliser une plus-value lors de la revente ultérieure des titres.
L’avantage d’une levée de fonds est que l’argent injecté dans la société n’a pas vocation à être remboursé. C’est un apport en capital qui permet également à l’entreprise de bénéficier d’un nouveau réseau professionnel.
Les quasi-fonds propres
Les quasi-fonds propres regroupent des ressources qui n’ont pas la valeur comptable de fonds propres, mais qui s’en rapprochent par leur nature. On y retrouve, par exemple, les comptes courants d’associés ou les emprunts participatifs.
Le compte courant d’associé est une somme avancée par un associé à l’entreprise pour financer son activité. Il s’agit en quelque sorte d’un prêt accordé à la société en cas de besoin de trésorerie, et relève donc davantage de l’avance que de l’apport. Cette somme doit nécessairement être injectée par un actionnaire ou un membre de la société et a vocation à être remboursée après un certain délai. Pour alimenter un compte courant d’associé, plusieurs options existent : soit l’associé effectue des versements en puisant dans ses propres ressources, soit il alimente le compte via des sommes dues par la société (dividendes, rémunération…) prêtées volontairement.
L’utilisation des comptes courants d’associés est soumise à des réglementations strictes, notamment en ce qui concerne l’identité du titulaire du compte. Dans le cadre d’une SARL, le titulaire doit être associé, actionnaire, membre du directoire ou administrateur. Pour une SAS, il faut être dirigeant ou associé pour pouvoir détenir un compte courant d’associé.
Ce compte peut être créditeur, mais avoir un découvert dans un compte courant d’associé est interdit par le Code de commerce.
Les financements externes
Les financements externes regroupent plusieurs sources de capital que l’entreprise peut obtenir de l’extérieur, notamment par le biais d’emprunts.
La méthode de financement externe la plus utilisée est le recours à un emprunt bancaire. Cet emprunt représente une somme mise à disposition de la société par un organisme financier, avec un remboursement prévu selon une échéance définie à l’avance. L’organisme prêteur perçoit des intérêts au cours du remboursement, qui correspondent à la rémunération pour l’apport de fonds et les risques pris. De plus, les emprunts sont souvent assortis d’une prise de garantie, qui limite les risques pour le prêteur en cas de difficulté de remboursement. Ces emprunts figurent au passif du bilan.
Certains organismes proposent des prêts aux jeunes entreprises pour favoriser leur développement : c’est ce qu’on appelle un emprunt aidé. Ces prêts peuvent être accordés en complément de financements bancaires et sont souvent assimilés aux fonds propres de l’entreprise. Ils peuvent être octroyés par des collectivités territoriales ou des associations dans le cadre de projets de développement économique.
Le crédit-bail, ou « leasing », est une technique de financement par laquelle un crédit-bailleur, souvent une entreprise ou une banque, acquiert un bien (immobilier, matériel, etc.) pour le louer à un client. Le bien est loué pour une durée déterminée, avec un loyer fixé à l’avance. L’organisme financier reste propriétaire du bien mais peut s’engager à le vendre au client à l’issue du contrat, selon des conditions définies au préalable. Il s’agit d’une location classique assortie d’une promesse de vente. Ces fonds ne figurent pas au bilan de l’entreprise, car ils ne constituent pas une dette. Les loyers sont considérés comme des charges d’exploitation.
Si le preneur décide d’acheter le bien à la fin du contrat, il peut réaliser le paiement à intervalles réguliers fixés lors de la signature du contrat.
Contrairement au crédit-bail, la location financière (également appelée location longue durée) est un contrat sans option d’achat. Un fournisseur met à disposition de l’entreprise un bien (immobilier, matériel…) via un intermédiaire financier, tout en conservant la propriété sans s’engager à le vendre à la fin du contrat. Plusieurs services, comme l’entretien ou l’assurance, peuvent être inclus dans la location. La durée et le montant de la location sont définis à l’avance entre les parties, et le locataire choisit librement la périodicité des paiements (trimestriel, semestriel, etc.). L’avantage pour l’entreprise est que les loyers figurent en charges au bilan, sans créer d’endettement.
Enfin, il est possible de recourir à un crédit fournisseur. Ce dernier consiste en un délai de règlement accordé par les fournisseurs, offrant ainsi une facilité de trésorerie. Toutefois, pour une nouvelle entreprise, les fournisseurs peuvent être réticents à accorder ces délais, car ils ne connaissent pas encore la société. Cette solution peut néanmoins être envisagée pour des projets futurs.
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